Que faire de nos vieux téléphones mobiles ?

Publié le par Elvis

 
  La hi-tech est un accélérateur de consommation. Le secteur du téléphone mobile en témoigne avec son milliard annuel d'appareils écoulés. Que diable pouvons-nous faire de nos téléphones mobiles, après dix huit mois -durée moyenne- de bons et loyaux services ? 

                      Image 2      n En 2008, une étude réalisée pour Nokia montrait qu’en moyenne, les sondés avaient accumulé cinq téléphones portables sans pour autant songer à les recycler : 3% seulement contre 4% qui finissaient à la poubelle. 15% étaient donnés à des proches, 16% se voyaient revendus et 44% dormaient dans des tiroirs. Une autre étude pour Dell montrait que les Français étaient à la fois les mieux informés sur les programmes de recyclage d’appareils électroniques (70% des personnes interrogées) et les moins enclins à recycler. Que faut-il donc faire de nos vieux téléphones ?
Poubelle interdite L’unique chose à ne pas faire : les jeter à la poubelle, sans passer par une filière de recyclage. Même si des efforts sont faits actuellement, nos téléphones contiennent toujours des composants hautement nocifs pour l’environnement : lithium, mercure… Dans notre pays règnerait un fort esprit de conservation puisque 60% des sondés de l’enquête Dell déclarent garder leurs appareils, toutes catégories confondues. Un esprit de collection qui ne servirait guère l’environnement puisque selon Markus Terho, directeur des affaires environnementales de Nokia : « si les trois milliards de propriétaires de mobiles au monde retournaient ne serait-ce qu’un appareil, nous pourrions économiser 240 000 tonnes de matières premières et obtenir une réduction des gaz à effet de serre équivalant au retrait de 4 millions de voitures de la circulation. » La marque en profite pour rappeler que les matériaux de ses téléphones, recyclables à 65 ou 80%, peuvent servir à fabriquer de nouveaux produits comme des bouilloires, des bancs publics… ou des saxophones.

Cousin, cousine    Prolonger la durée de vie d’un appareil en état de fonctionnement peut sembler la solution la plus cell_phonessimple. Encore faut-il trouver dans son entourage la personne intéressée ? Le système français de la prime à l’abonnement et l’évolution de l’équipement des mobiles font que les modèles antérieurs n’intéresseront guère les souscripteurs de forfaits. Pour des consommateurs de téléphonie à la carte, cela peut s’envisager. De même qu’un mobile de seconde main pourra dépanner un proche sous abonnement, victime de vol ou de casse.

La loi des marchés       Les sites de petites annonces permettent de se débarasser des mobiles … pas trop anciens. Sinon, le problème sera le même que celui précédemment évoqué. Une solution envisageable pour les GSM/Geeks, qui changent de portable comme de chemise. De nouveaux sites proposent égalemment de vous racheter votre téléphone. Ainsi pour Fonebank « on peut réduire la production en remettant en fonctionnement et en exportant vers les pays émergents les vieux téléphones ». Etonnament les accessoires ne sont pas repris, « les intermédiaires préférant se fournir sur place ». Encore une fois gare à la limite d’âge ! Un vaillant Sony Ericsson V800 vous sera repris en état de fonctionnement pour le royal montant de 3 euros ; 1,50 euro s’il ne fonctionne plus. Le principe d’un geste environnemental et tiers-mondiste contre rémunération semble une bonne idée, mais pour les vaillants coucous plus côtés à l’argus, les frais de port resteront à votre charge… Les appareils conservant une valeur marchande peuvent, comme on l’a vu, changer de mains de façon plus locale.

Retour à l’opérateur

emmaus-franceTous les opérateurs de téléphonie mobile sont tenus de reprendre les anciens appareils et en font souvent un axe de communication. En 2008, 161 000 mobiles ont été recyclés chez SFR, qui a amorcé ces opérations depuis 2003. Les mobiles sont revendus selon le système que nous avons vu précédemment et les bénéfices sont reversés à des associations caritatives et environnementales. Orange mène des opérations voisines, parfois en partenariat avec des constructeurs, ouvrant ainsi droit à une réduction sur l’achat de mobiles de la marque concernée.   L’enseigne a aussi proposé 40 euros… aux clients qui ne changeaient pas de mobile ! En résumé, si vous ne faites rien de votre GSM depuis l’acquisition d’un smartphone flambant neuf, les solutions pour vous en débarasser utilement ne manquent pas. Utilisez votre moteur de recherche préféré pour juger celles qui vous semblent les plus intéressantes et les plus équitables. Ou faites un tour chez Emmaûs et vous aiderez les Ateliers du Bocage, leur entreprise d’insertion dédiée de 170 salariés. Si vous visitez un de ces pays dits émergents, vous pouvez aussi emporter l’objet. Il pourrait trouver preneur et vous valoir un sourire de remerciement. 

                                                                      texte Lisa Terzy /mise en page fabrice

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